[Du 15 au 20/11/21] Semaine nationale de la dénutrition au GHND : des actions pour faire connaître cette maladie silencieuse
La Semaine nationale de la dénutrition a pour objectif de sensibiliser la population et les professionnels de santé et du médico-social à l’importance du repérage précoce de la dénutrition et d’améliorer la connaissance de cette pathologie partout en France.
Au GHND, c’est toute une équipe composée de différents métiers qui se mobilise cette année autour de Semaine nationale de la dénutrition. Diététiciens, animateurs d’EHPAD, cadres de santé et étudiants infirmiers et aides-soignants de l’Institut de formation aux professions de santé de Bourgoin-Jallieu organisent des ateliers de sensibilisation pour les équipes soignantes des 4 établissements du GHND, ainsi que des ateliers culinaires dans les EHPAD.
A destination du grand public, de la documentation sera disposée dans les halls d’entrée des hôpitaux toute la semaine. Trois hôpitaux du GHND organisent également des stands de prévention :
- le 18 novembre de 13h30 à 18h00 pour le CH Intercommunal de Morestel, dans le hall d’entrée
- le 17 novembre de 13h30 à 18h00 pour le CH Yves Touraine de Pont-de-Beauvoisin, dans le hall de l’hôpital
- le 16 novembre de 13h30 à 18h00 pour le CH de La Tour-du-Pin, dans le hall d’entrée.
Les professionnels distribueront des recettes enrichies en protéines faciles à réaliser, présenteront des compléments alimentaires, diffuseront des petites vidéos explicatives et répondront à toutes vos questions.
La dénutrition correspond à un déséquilibre énergétique, c’est-à-dire une insuffisance des apports au regard des besoins nutritionnels d’une personne.
‘‘ Une prise en charge nutritionnelle précoce permet de prévenir cette maladie et ses conséquences : fragilisation et baisse des défenses immunitaires, diminution de la masse musculaire, augmentation des complications médicales et chirurgicales, ralentissement du processus de guérison… ’’ explique Claire Gadenne, diététicienne au Centre Hospitalier Pierre Oudot de Bourgoin-Jallieu.
La dénutrition touche toute la population. Elle concerne 20 à 40 % des patients hospitalisés, voire jusqu’à 50 % des personnes âgées hospitalisées du fait de troubles cognitifs, bucco-dentaires, prise de médicaments qui coupent la faim. Cette maladie concerne aussi les enfants et les adolescents, notamment dans le cadre de la prise en charge de l’anorexie.
‘‘ Aujourd’hui encore, on meurt des séquelles liées à la dénutrition ’’ explique Lydia Dumay-Muday, cadre supérieure de santé du pôle de soins de suite et de réadaptation du GHND.
‘‘ La dénutrition peut aussi avoir des conséquences auxquelles on ne pense pas, comme par exemple une chute du fait de la fonte musculaire. ’’
En milieu sanitaire, la dénutrition peut être liée à une hospitalisation, qui aura pu engendrer une dégradation du moral et/ou de l’appétit. C’est pourquoi une perte de poids inexpliquée doit impérativement entraîner un bilan nutritionnel pour évaluer les apports. Tout en restant vigilant sur d’autres facteurs, car le poids n’est pas le seul indice. Par exemple, on peut être obèse et dénutri, l’obésité pouvant découler d’un dérèglement hormonal, d’un traitement médicamenteux…